En choisissant le terme de laboratoire, on a souhaité insister sur le caractère expérimental, sur la modélisation et sur la quantification. Historiens et démographes travaillent au LaDéHiS avec des juristes, des sociologues, des géographes, des informaticiens et des géomaticiens. Ils restent en contact étroit avec des linguistes, des paléontologues, des mathématiciens des biologistes et des géographes.

En accord avec la vocation initiale de l'EHESS, le laboratoire s'intéresse aux problèmes, non aux disciplines qui constituent des outils mais non des fins. Historiquement, le LaDéHiS a pleinement participé aux avancées de la connaissance qu'a permises l'exploitation rationnelle des registres paroissiaux. Il s'engage désormais sur de nouveaux territoires en construisant et discutant les représentations du passé qu'il s'agisse de concepts, de catégories ou d'images et de cartes. Il cherche à lier les parcours et les destins individuels aux institutions et aux agrégats statistiques censés les résumer.

Il met ainsi en oeuvre un va et vient entre les données les plus diverses issues du passé, la perception et les catégories par lesquelles elles ont été exprimées à l'époque et leur interprétation présente. Il s'attache à situer ces informations passées avec le maximum de précision (géoréférencement) et à mettre en valeur l'importance de l'espace dans le développement de la démographie et de la société, particulièrement au XIXe siècle.